Le Cri de nos campagnes: Workflow
- Hélène Laval
- 10 mai 2022
- 5 min de lecture
Dernière mise à jour : 12 mai 2022
Dans le cadre du reportage Le cri de nos campagnes, réalisé pour la licence professionnelle métier de l’information : métier du journalisme et de la presse, je vais m’attacher à décrire et à détailler, ci-dessous, la chaîne de travail étape par étape.

I. Le sujet
1. Choix du sujet
J’ai choisi de traiter le monde de la chasse, suite aux débats actuels qui animent l’opinion publique. Je parle notamment des nombreux accidents de chasses qui sont relayés par les médias. De plus, venant d’une famille de chasseur et n’ayant jamais réellement compris leur attrait pour la chasse, axer mon reportage sur cette thématique était un bon moyen d’en apprendre plus sur le sujet. En outre, je trouvais ça très enrichissant de couvrir un sujet pour lequel je n’avais pas d’attrait particulier, car comme il nous a été expliqué en début d’année, un journaliste doit être capable de traiter un sujet dont il ne partage pas les idées. Donc, n’ayant jamais compris cette passion chez mes parents, la traiter sous forme de reportage me semblait être un bon exercice.
2. Trouver l’angle journalistique
Le débat étant monopolisé en majeur partie par des anti-chasse, j’ai souhaité traiter le point de vue des chasseurs. Ainsi tenter de montrer leur quotidien et l’aspect traditionnel et familial de la chasse. J’ai donc contacté la société de chasse de Carennac dans le lot par le biais de mes parents, qui en sont membre.
Suite à de nombreux conseils, j’ai décidé de mettre en parallèle la société de chasses de Carennac et le collectif un jour un chasseur. Les faire se répondre autour des mêmes thématiques.
II. Choix technique et réalisation
1. L’image
Afin de réaliser les plans, photos et vidéo, je me suis joint à deux reprises à une partie de chasse pendant la saison. Puis j’ai réalisé des plans de coupe et des images de la nature après la saison, au printemps. Pour ce qui est des interviews, j’ai, en premier lieu réalisé deux interviews du président de la société de chasse de Carennac, Hervé Lavergne. Mais ce dernier, restant en surface dans ses réponses à mes questions, j’ai par la suite demandé à ma mère de m’accorder une interview. J’ai par ailleurs, interviewé Audrey du collectif un jour un chasseur. Après tournage, je me suis rendu compte de la qualité médiocre des plans, et ne pouvant pas redemander un rendez-vous, j’ai choisi de n’utiliser que le son de l’interview.
L’ensemble des images réalisées (interviews, images et plans de coupes) ont été tournées avec un Sony Cybershot(16.1 méga pixel.DSC-H100) avec un objectif unique (21x Optical zoom).

Après chaque séance de photos, vidéos et interviews, j’ai extrait l’ensemble des fichiers de ma carte SD, que j’ai exporté sur mon disque dur externe.
J’ai ensuite rangé l’ensemble de mes productions selon leur nature, avec un dossier pour les photos venant du Sony, un dossier pour les vidéos.
J’avais aussi à disposition un dossier avec des photos d’archives extraites sur Internet (journaux) et d’autres que les personnes interviewées m’ont fait parvenir ou m’ont autorisé à prélever sur les comptes Facebook.
2. Le son
Concernant le son de l'interview, j'ai enregistré l'interview de Corinne à l'aide de l'application Dictaphone de mon iPhone 8. Un extrait sonore d’une discussion informelle entre chasseurs a été utilisé en introduction du reportage, cet enregistrement a lui aussi été réalisé à l’aide de l’application dictaphone.
Une bande sonore a été réalisée via l’application musique maker. Elle se constitue de deux boucles de piano différents, assemblées ensemble, et répétées sur toute la durée du reportage.
L’ensemble de ces éléments ont été exportés dans mon disque dur externe, dans un dossier consacré au son.
II. Le montage
1. Déroulé
Comme expliqué plus haut, l’ensemble des éléments ont été exportés dans un dossier sur mon disque dur externe, plus précisément dans un dossier que j’ai nommé VIDEO. Je les ai ensuite rangés, par type d’éléments, dans des sous-dossiers :
- Un dossier bande son
- Un dossier images contenant un sous-dossier photo Sony et photo d'archives
- Un dossier vidéo
J’ai ensuite ouvert un nouveau projet sur le logiciel de montage Premier Pro. J’ai créé ma séquence et importé chacun des éléments par parties.
Le montage se découpe en 9 séquences :
Générique d’introduction, constitué d’un fond sonore à base de discussion informelle entre chasseurs, du titre du reportage et du nom de la réalisatrice.
Interview de Corinne, face caméra, le personnage est présenté face caméra pour vraiment apparaître à l’écran en tant que personne.
Présentation d'Audrey du collectif un jour un chasseur, qui est-elle ? Quel est ce collectif ? Qui était Morgan Keane ?
Intervention de Corinne : pourquoi elle aime la chasse ? Quelle est l’ambiance dans la société de chasse ? Quelle est sa place en tant que femme ?
Audrey aborde la construction et le développement du collectif sur les réseaux, son rayonnement et son impact. Le comportement de certains chasseurs et l’insécurité y sont abordés.
Corinne réagit au sujet des accidents et de la sécurité à la chasse.
Audrey parle de son envie de discuter avec les chasseurs.
Réconciliation finale, Corinne invite à son tour, les membres du collectif et les anti-chasse à venir se joindre à une session de chasse.
Générique : la distribution, les crédits, les remerciements et le QRcode.

2. Outils utilisés
Le montage s’est construit à travers plusieurs pistes et éléments, disposés sur la timeline.
les images
les vidéos et leur bande son associé
les interviews vidéos et sonores
la bande sonore de la création musicale
les divers fonds noirs contenant les zones de textes des génériques (début et fin)
le logo de l’université de Perpignan
le QR code.
Plusieurs effets ont été utilisés pour construire ce montage.
Fondu enchainé et au noir : pour la transition entre les différents éléments
Zoom dans l’image en modifiant l’échelle : pour donner du dynamisme à la vidéo et du mouvement.
Mouvement dans l’image en utilisant les points clés au niveau de la position : pour attirer l’attention sur un élément en particulier.
Le flou gaussien : pour donner de l’esthétique au générique de début, et habiller le fond d’une vidéo dont les dimensions n’étaient pas adaptées au format de première pro.
L’outil texte : pour inscrire les différentes zones de textes
L’insertion de sous-titre : pour élargir le rayonnement de la vidéo au-delà des frontières francophones.
La modification du gain de volumes : pour mixer le son des interviews avec la musique
Les fondus exponentiels : pour donner plus de fluidité aux différents éléments sonores.
3. Exportation et envoi
La séquence vidéo a été exporté en H264.
La vidéo a une durée finale de 3 minutes et 32 secondes, avec une fréquence de 25 images par secondes, une vitesse de transmission de 317 kbits par secondes, en format stéréo avec un taux d’échantillonnage audio de 48.000 Khz. Elle a été envoyée par mail via un lien drive, accompagné de ce workflow, ainsi que d’une note de synthèse.
La vidéo a été exportée sur le site internet : https://hlavalphotographie.wixsite.com/website
Une adresse électronique a spécialement été créée pour construire ce site: helenelaval.photographie@gmail.com
III. Difficultés rencontrées
1. Technique
Comme dit plus haut, j’ai grandement été limitée par le matériel, notamment l’appareil photo qui ne disposait pas de mise au point manuelle et qui avait une mise au point automatique défectueuse. J’ai aussi dû faire face aux aléas du reportage, les problèmes de cadrage, les erreurs et la mauvaise gestion des interviews. (surexposition, bruit…)
Mais malgré cela, j’ai persévéré dans l’optique de faire au mieux avec le matériel à ma disposition.
2. Le choix du sujet
Connaissant les personnes intimement, il était difficile au premier abord de garder la distance nécessaire avec les différentes personnes interviewées. Mais je me suis rapidement rendu compte qu’au lieu d’être une faiblesse, je pouvais considérer cela comme une force qui pourrait participer à renforcer l’émotion dans mon reportage.
À l’initiale, j’avais énormément de difficulté à me positionner vis-à-vis de mon sujet, quelle place prendre, quels choix faire ? La rédaction de la note d’intention m’a aidé à me poser les bonnes questions et à me positionner.
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